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Le regard que je propose va dans trois directions qui éclairent la crise de la pensée, facteur déterminant dans le désarroi actuel de l’humain.

Regard sur le progrès

Je t’invite à un premier regard sur le monde d’aujourd’hui, avec ce qui a été une promesse au cours des derniers siècles : le progrès*. Ce sont les idées des philosophes des Lumières qui ont impulsé et accompagné les progrès dans la civilisation occidentale depuis le 18e siècle.

Leur formidable impact est lié au fait que les philosophes avaient réussi à les partager largement avec une grande partie de la société. Les progrès annoncés par ce courant de pensée étaient enthousiasmants, pour tous les humains, le progrès pressenti concernait tant leur condition matérielle (davantage de bien-être), que sociale (davantage d’égalité), que spirituelle (la liberté de pensée).

Les philosophes des Lumières avaient épousé la vision chrétienne d’un monde qui se déroule à partir d’une origine vers une fin, la finalité en était le progrès généralisé.

La croyance en un progrès éternel s’est installée
et est encore présente aujourd’hui,
alors que les faits démentent ce scénario.

Les progrès matériels sont certes impressionnants et ont amélioré la condition humaine mais ils ont aussi des conséquences parfois fâcheuses, voire désastreuses. Le progrès social a été remarquable dans le monde occidental, mais il subsiste des « laissés-pour-compte » et surtout il s’est réalisé au détriment d’une grande partie des habitants de la planète et de la planète elle-même.

L’idéal du progrès généralisé était construit de manière rationnelle et devait conduire l’individu vers la plénitude de sa dignité d’homme ; les progrès de la pensée devaient accompagner le progrès matériel. Paradoxalement, les prodigieux développements des connaissances et des techniques vont conduire à un renoncement de l’esprit.

Lorsque l’on est persuadé que l’on va vers un « toujours mieux », on se dispense de penser, on peut se laisser vivre et seul compte encore le progrès matériel. C’est là l’une des principales causes de notre désarroi actuel.

L’actuel renoncement à penser conduit à un autre travers dans notre société, le progressisme. Il suffit de dire que c’est nouveau pour en conclure que c’est un progrès, comme par exemple le remplacement de l’IPhone x par l’IPhone x+1.

Ce renoncement à penser
induit par l’idée d’un progrès continu et généralisé
est le premier acte de la faillite de la pensée.