“Il est pénible de reconnaître le monde tel qu’il est, et plaisant de le rêver tel qu’on le souhaite. […] Le réel c’est ce qui nous résiste et nargue nos plans sur la comète.” Régis Debray
La complexité observée est non seulement un défi pour les connaissances mais aussi un défi pour notre pensée. Pour affronter ce qui apparaît compliqué, il faut faire face à la complexité et bousculer notre manière de penser.
Abandonner face à la complexité, c’est prendre le risque d’être aliéné par l’acceptation de simplifications réductrices proposées par des courants de pensée ou des institutions qui veulent nous soumettre. C’est aussi dédaigner notre « machine universelle à comprendre » (expression proposée par Le neuroscientifique Stanislas Dehaene pour désigné notre cerveau et le système central nerveux).
Penser la complexité est à l’image de la révolte, refuser l’impasse contenue dans l’exclamation “je ne comprends pas”, mais ne pas renoncer.
La pensée est alors une aventure faite de curiosité et d’autonomie avec le fol espoir que penser permettra de panser la société.
« L’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’Univers d’où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n’est écrit nulle part. A lui de choisir entre le royaume et les ténèbres. » Jacques Monod
Dernière phrase du livre Le Hasard et la Nécessité