Homo Sapiens, cette appellation pour caractériser l’humain ne m’a jamais paru appropriée. La réalité observée est bien loin de la sagesse, la raison, l’intelligence suggérées par cet adjectif. Que dire du double qualificatif sapiens-sapiens qui devrait nous distinguer des premiers homo sapiens. Je lui préfère l’expression utilisée par Edgar Morin notamment dans son livre « Changeons de Voie » : Homo Complexus

Homo Complexus a su mobiliser sa faculté de penser, elle lui a permis de s’affranchir des dures réalités de son milieu et d’organiser la cohabitation avec ses semblables. Ce relatif accomplissement l’a persuadé d’une suprématie dans le monde qu’il habite : il veut faire de sa vie un scenario dont il serait l’acteur, le metteur en scène et le producteur. Sa vanité l’empêche de voir sa vraie fragilité, il a oublié que la vie est une aventure faite d’espérance et d’inespéré. Comment faire face aux discours et aux informations qui l’alertent sans cesse de nouveaux dangers ? C’est ce que j’ai voulu raconter dans ce livre publié aux éditions le Lys Bleu.

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Pourquoi HOMO COMPLEXUS ?

L’humain est au carrefour de trois univers (la biosphère, la noosphère et la société) il n’est plus seulement Homo Sapiens mais également homo demens, à la fois « œconomicus » et « ludens », « faber » et « mythologicus » …

Quelle est l’histoire d’Homo Sapiens qui est devenu un animal qui ne veut plus être animal, voir la vidéo

Dans l’homme, l’éthique de la connaissance sait voir l’animal, non pas absurde mais étrange, précieux par son étrangeté même, l’être qui, appartenant simultanément à deux règnes : la biosphère et le royaume des idées, est à la fois torturé et enrichi par ce dualisme déchirant qui s’exprime dans l’art et la poésie comme dans l’amour humain.

Jacques Monod dans le Hasard et la nécessité

Pour contrer la complexité, l’espèce humaine a souvent pris le parti de l’illusion et de la simplification appauvrissante.
La Vie est née dans la complexité de la « soupe primitive » au fond des océans il y a près de 3,8 milliards d’années. La complexité a toujours accompagné son évolution et est encore présente, la nier serait un mensonge. Pour comprendre l’Humain et vivre en société, il faut oser affronter la complexité, nier la complexité c’est tourner le dos à la vie.